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Présentation de cette Initiative de réduction de la pauvreté au Cameroun
 
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Initiative de réduction de la pauvreté (suite).


QUELLES SOLUTIONS POUR MIEUX APPREHENDER ET TENTER DE RESOUDRE LE PROBLEME DU CHOMAGE ET DE LA PAUVRETE DES JEUNES EN AFRIQUE ?

Résoudre ces problèmes revient à résoudre des problèmes de développement dont les paramètres et enjeux sont complexes. Il n'existe donc pas de solutions toutes prêtes, cependant, certains faits sont indiscutables :

. en Afrique sub-saharienne, la population des jeunes croît plus vite que le nombre d'emplois salariés disponibles dans le secteur public et privé,

. le chômage des diplômés montre que l'éducation ne suffit pas (plus) à assurer/garantir un certain statut économique et social à travers "un poste" dans le secteur public ou privé. Le mythe du diplôme ayant vécu, face au nombre inexistant ou limité d'alternatives à eux offertes, et la nature ayant horreur du vide, les jeunes adoptent logiquement tout modèle sous leurs yeux susceptible de leur donner l'impression de ne pas faire du « sur-place » économique et social et de ne pas être des rebuts de la société, y compris les chemins de la délinquance et de la criminalité,

. les jeunes africains, pas plus que les jeunes d'autres régions du monde, n'ont besoin des formules incantatoires ou des grandes envolées lyriques des forums internationaux et nationaux. Ils ont besoin de modèles sous leurs yeux qui leur démontrent concrètement que « autre chose est possible ». L'âne avance-t-il plus vite lorsque vous lui mettez une carotte sous le nez ou lorsque vous passez une heure à lui expliquer ce qu'est une carotte ? Il est donc plus que temps de proposer urgemment et de diffuser auprès de cette catégorie sensible qui constitue les forces vives des pays, d'autres modèles d'intégration sociale/d'ascension sociale, et dès lors la question est de savoir de quelle manière la plus appropriée ?

La promotion de l'entreprenariat comme solution complémentaire de réduction du chômage et de la pauvreté

Le développement d'activités génératrices de revenus dans le cadre de micro et petites entreprises apparaît présentement comme la voie complémentaire la mieux à même de contribuer à la réduction du chômage et de la pauvreté chez les jeunes en Afrique compte tenu de l'étroitesse des marchés des emplois salariés. Qui pourra apporter des réponses articulées et cohérentes à la question « comment susciter et mettre au plus tôt « sur le marché » des modèles de réussite entreprenariale susceptibles d'attirer des centaines, sinon des milliers de jeunes et les aider à devenir des membres de la cité à part entière en « tirant » d'autres à leur tour, pourra ouvrir les chemins d'une amélioration notable de la situation.

Bien évidemment, ceci ne peut se faire d'un coup de baguette magique compte tenu de l'environnement peu incitatif au développement des entreprises prévalant dans de nombreux pays africains :

. problèmes institutionnels et légaux (les textes et leur application, politiques peu incitatives pour le développement des micro et petites entreprises …),
. problèmes d'infrastructures insuffisantes ou inexistantes,
. rareté des financements appropriés difficiles à trouver en dépit des progrès du micro-crédit,
. en sus d'autres facteurs tels que notamment l'absence d'esprit d'entreprise et de formation des candidats entrepreneurs ainsi que les facteurs socio-culturels qui exercent une très grande influence sur la création et le développement de telles entités (omniprésence de la famille élargie…).

Le processus entrepreneurial étant une équation à paramètres multiples dont la maîtrise n'est ni évidente ni automatique, il est paradoxal de constater que dans les pays développés où l'environnement est pourtant nettement plus favorable dans l'ensemble, bon nombre de porteurs de projets d'entreprises peuvent bénéficier d'appuis divers (8), contrairement à leurs homologues africains évoluant pourtant dans des contextes beaucoup plus difficiles. Or il y a en Afrique un intérêt impératif et objectif à pérenniser les micro et petites entreprise susceptibles de voir le jour pour plusieurs raisons notamment:


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(8) notamment des pépinières d'entreprises figurant parmi les structures d'accompagnement les plus anciennes et les plus répandues en particulier en Europe et en Amérique du Nord. En France, Les premières sont apparues au début des années 80 et il en existerait plus de deux cent. Leurs interventions ont permis entre autres de réduire de manière notable le « taux de mortalité » des jeunes entreprises "accompagnées" (taux estimé entre 5 et 10 % selon les chiffres disponibles).

Initiative de réduction de la pauvreté. La suite ici.

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